Tout comprendre à la CSRD

  • 11 mars 2024
  • Sandra Coumagnac
  • 4 min read

La CSRD pour Corporate Sustainability Reporting Directive représente une étape cruciale pour les entreprises de l’Union Européenne. Elles vont désormais être évaluées sur leur transparence et leur performance durable de manière uniformisée. KeekOff a lancé un cycle de masterclass afin d’explorer les enjeux de la CSRD, entrée en vigueur en France depuis le 1er janvier 2024,ses conséquences pour les entreprises et surtout comment transformer ces nouvelles obligations en opportunités de croissance. 

👉 Nous vous invitons à découvrir le résumé de la première masterclass « Tout comprendre sur la CSRD », qui s’est tenue le jeudi 8 février 2024.

La CSRD vise à harmoniser et renforcer le reporting de durabilité pour les entreprises, remplaçant la Non-Financial Reporting Directive (NFRD). Elle concerne plus de 50 000 entreprises supplémentaires, et incluera prochainement les PME et les entreprises basées hors de l’Union Européenne sous certaines conditions. L’objectif est d’amener les entreprises à être plus transparente sur leur impact, leur performance en matière de durabilité et d’encourager une transition vers des modèles économiques plus durables.

Obligations et calendrier d’application :

La directive impose un reporting détaillé sur les aspects environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG), s’étendant progressivement à toutes les entreprises de plus de 250 employés au 1er janvier 2025 qui rempliront certaines conditions. Ce reporting inclut une analyse de double matérialité, évaluant non seulement l’impact des questions de durabilité sur l’entreprise mais aussi l’impact de l’entreprise sur la société et l’environnement.

Transformer les obligations en opportunités :

La CSRD, malgré sa complexité, offre une opportunité unique de repenser les stratégies d’entreprise autour de la durabilité. En anticipant ces exigences, les entreprises peuvent non seulement se conformer à la réglementation mais également tirer parti de ces informations pour améliorer leur performance globale, accéder à de nouveaux marchés, et renforcer leur réputation auprès des consommateurs, investisseurs, et autres parties prenantes.

Votre démarche CSRD commence ici. Ne manquez pas cette occasion de transformer ces défis réglementaires en véritable leviers de croissance pour votre entreprise. Visionnez le replay du webinar « Tout comprendre sur la CSRD » et inscrivez-vous à notre newsletter pour être informés des prochains webinars de notre cycle CSRD.

Les questions les plus fréquemment posées :

Combien d’indicateurs contient la directive CSRD auxquels les entreprises concernées doivent répondre ?

On compte plus de 1144 data points, tous les ESRS confondus. Le découpage des obligations est très fin ; cela peut donc s’avérer long à mettre en place, mais pas si compliqué puisque vous ne serez certainement concerné que par une partie des indicateurs.

Est-ce que les PME, non cotées, qui répondraient aux critères de bilan et de CA, ont l’obligation de reporting ? (quelle que soit la date)

Absolument, les PME non-côtés seront concernées sur le bilan 2025 publié en 2026, si 2 des 3 critères nécessaires sont remplis.

Comment apprécie-t-on la matérialité d’un sous-traitant ?

Vous pouvez apprécier la matérialité de vos sous-traitants par leur importance dans la chaîne de valeur, ou encore votre niveau de dépendance à ces derniers. Il est également nécessaire de vous questionner sur le risque ou l’opportunité qu’il peut représenter ou non pour votre entreprise, ainsi que l’impact qu’aura le changement ou la conservation de ce sous-traitant.

Chaque entreprise faisant partie d’une chaîne de valeur, toutes les entreprises seront amenées à donner des indicateurs à leurs donneurs d’ordre… Comment s’y prendre ? Se baser sur les ESRS semble être la bonne méthode pour être dans les clous, mais qu’en est-il ?

Une analyse minutieuse des ESRS au préalable est effectivement une bonne méthode pour être dans une logique de conformité et de lisibilité pour les parties prenantes. Si vous avez déjà réalisé une DPEF, vous pouvez partir de l’existant pour faire l’analyse du différentiel entre les 2 et compléter avec les ESRS. C’est ce qu’on appelle gap analysis ou analyse d’écart.

Si on est déjà société à mission, est ce que cela se substitue à l’attendu CSRD ?

Non ; cela peut vous aider à répondre à certaines exigences, ou vous permettre d’avoir une stratégie plus au point mais cette obligation s’applique à toutes les entreprises quel que soit leur statut.