En RSE, notamment avec l’arrivée de la CSRD, nous avons régulièrement été amenés à parler de chaîne de valeur ; il s’agit en effet d’un concept essentiel pour comprendre l’écosystème d’une entreprise et son évolution sur le marché.
Petit point définition : la chaîne de valeur correspond aux activités principales de soutien qui ajoutent de la valeur à un produit ou service. On distingue les activités principales des activités de soutien. Les activités principales comprennent la logistique en interne et en externe, les actions opérationnelles, le marketing et la communication ou encore le SAV, tandis que les activités de soutien se rapportent à l’infrastructure de l’entreprise, la gestion des ressources humaines, ou encore les activités de développement. Chacune nécessite une approche spécifique.
Aujourd’hui, la RSE prenant de plus en plus de place dans le quotidien des entreprises, la chaîne de valeur est à prendre en compte à la fois dans son ensemble tout en considérant chaque étape comme une occasion d’optimiser la performance et de maximiser la valeur créée. C’est notamment ce qui vous permettra d’exploiter pleinement chaque opportunité d’améliorer vos engagements RSE et ainsi d’atteindre vos objectifs économiques.
RSE et chaîne de valeur
Les engagements RSE que peuvent prendre une entreprise sont nombreux et peuvent se rapporter à plusieurs enjeux des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Intégrer votre chaîne de valeur dans votre feuille de route RSE peut donc prendre de nombreux aspects en fonction de votre structure.
Quoi que vous choisissiez de prioriser, il est essentiel de vous pencher sur la question à chaque étape de la chaîne de valeur, à minima en dressant l’état des lieux des impacts positifs et négatifs de chaque étape. L’enjeu est donc de parvenir à impliquer chaque acteur et établissant un dialogue proactif autour de vos objectifs RSE.
Ce travail sur votre chaîne de valeur doit être minutieux ; en effet, une étape peut représenter un obstacle à l’atteinte de vos objectifs, par exemple dans le cadre de la demande d’un label ou d’un financement. En effet, il est aujourd’hui courant de voir l’obtention de ces derniers reposer sur une vision globale de l’entreprise. Ainsi, une étape de négligée peut rapidement vous pénaliser. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article pour avoir en tête l’essentiel des informations si vous souhaitez obtenir un label en 2024.
La chaîne de valeur au coeur de la CSRD
S’il y a un bien un sujet aujourd’hui qui ne fait pas l’impasse sur la chaîne de valeur, c’est la CSRD. Pour rappel, la Corporate Sustainability Reporting Directive fixe de nouvelles normes en matière de reporting. L’objectif est notamment de placer le reporting de durabilité au même niveau d’importance que le reporting de performance financière.
Si la CSRD est un concept encore flou, pas de panique ! Notre webinar “Tout comprendre à la CSRD” est encore disponible en replay et vous permettra d’avoir toutes les notions essentielles en tête.
Entre autres, la CSRD impose désormais aux entreprises de divulguer les informations sur la façon dont elles intègrent les enjeux sociaux et environnementaux à l’ensemble de leurs processus et activités. Que vous soyez déjà concerné ou non par cette obligation, sachez que la CSRD peut s’avérer, comme tous les enjeux de RSE, être un véritable levier de croissance si vous l’intégrer pleinement à votre stratégie. En communiquant avec transparence sur les actions menées à bien, il s’agit en effet d’un véritable outil pour vous démarquer de la concurrence, et non seulement d’une autre réglementation à laquelle se conformer.
Passer à l’action : concrètement, ça se passe comment ?
Avant d’entamer toute démarche, il faut, comme toujours, procéder à l’état des lieux de votre situation actuelle : que se passe-t-il à l’heure actuelle tout au long de votre chaîne de valeur ? Quels sont les éléments à risques, et a contrario, quels éléments peuvent se révéler être des opportunités à bien exploiter ? C’est seulement une fois ce bilan réalisé que vous serez en mesure de déterminer les leviers à actionner, ainsi que la priorisation des actions à mener. Les domaines d’action sont nombreux, allant de la réduction de l’empreinte carbone, l’engagement envers le bien-être des salariés, ou encore la mise en place d’un système d’économie circulaire.
Tout au long de ce processus, l’utilisation des ESRS (European Sustainability Reporting Standards), notamment dans le cadre de la rédaction du rapport de durabilité, peut être d’une grande aide. Il s’agit des normes européennes en matière de reporting, se basant sur l’ensemble des critères ESG abordés précédemment. L’objectif des ESRS est d’offrir un cadre adaptable et harmonisé permettant aux entreprises de sélectionner les indicateurs pertinents en fonction de leur secteur, de leur taille et de leur modèle d’activité spécifique.
Pour découvrir en détail le contenu des ESRS et les règles d’application, n’hésitez pas à consulter le règlement officiel fourni par la Commission Européenne.
Des avantages et défis non négligeables
Ces nouveaux enjeux représentent sans aucun doute l’un des défis majeurs que rencontrent les entreprises à l’heure actuelle. Ils nécessitent des changements organisationnels, stratégiques et culturels importants, sans oublier qu’ils nécessitent, comme nous l’avons vu, un effort de groupe tout au long de la chaîne de valeur. Les réglementations, en constante évolution, demandent également un effort d’adaptation et de veille juridique important.
Malgré tout, nous ne pouvons que relever l’opportunité que cela représente là où les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur ces sujets. Aujourd’hui, 85% des dirigeants sont convaincus que la RSE est déterminante pour la compétitivité de leur entreprise. S’il y a donc bien un sujet sur lequel il ne faut pas se laisser dépasser en 2024, c’est celui-ci.
Nous restons à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et vous orienter vers les ressources les plus pertinentes pour votre projet.