Les 10 erreurs courantes lors de la demande d’un label RSE

  • 14 septembre 2023
  • Marion Letorey
  • 5 min read

L’obtention d’un label RSE est une étape cruciale pour toute PME souhaitant valoriser ses engagements en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Toutefois, le parcours pour obtenir cette reconnaissance peut être semé d’embûches. Dans cet article, nous décortiquons les erreurs fréquemment commises par les entreprises lors de la demande d’un label RSE afin que vous puissiez les éviter.

#1 – Ne pas avoir une vision claire de ses engagements RSE

Une stratégie RSE claire est le fondement d’une démarche de labellisation réussie. Cela signifie avoir une connaissance approfondie des engagements, des actions menées et de celles prévues pour l’avenir, ainsi que des résultats obtenus. Ne pas avoir une vision claire peut conduire à une mauvaise communication des efforts de l’entreprise et à la sélection d’un label inadapté. L’importance d’une stratégie RSE bien définie ne peut être sous-estimée car elle oriente toutes les actions futures.

#2 – Choisir le mauvais label

L’univers des labels RSE est vaste. Chaque label a ses spécificités et ses critères. Une sélection inappropriée peut non seulement aboutir à un refus de certification, mais également compromettre la crédibilité des engagements RSE d’une entreprise. Il est essentiel de mener une recherche approfondie pour s’assurer que le label choisi est en adéquation avec les activités, la taille et les objectifs de votre entreprise. Une mauvaise sélection pourrait aussi induire en erreur les parties prenantes sur la nature des engagements de l’entreprise.

#3 – Sous-estimer les exigences du label

Chaque label RSE a ses propres critères, certains étant plus exigeants que d’autres. Mal comprendre ou sous-estimer ces exigences peut mettre en péril le processus de certification. Cela pourrait aussi conduire à des retards inutiles et à une perte de temps et d’efforts. Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les attentes du label visé, de procéder à une auto-évaluation minutieuse et de s’assurer que l’entreprise est bien positionnée pour répondre à ces critères.

#4 – Manquer de transparence dans sa démarche

La transparence est au cœur de tout processus de certification RSE. Tenter de masquer des informations, d’exagérer les réalisations ou d’omettre des faits peut non seulement entraîner un refus de certification, mais aussi endommager gravement la réputation de l’entreprise. Dans un monde où la confiance est primordiale, toute forme de dissimulation pourrait avoir des conséquences désastreuses à long terme.

#5 Manque de préparation et de documentation

Toute demande de certification nécessite une documentation exhaustive pour prouver les engagements et les actions de l’entreprise. S’engager dans ce processus sans préparation adéquate ou sans les documents nécessaires est une erreur courante qui peut entraîner des retards ou un refus. Les entreprises doivent s’assurer qu’elles ont à leur disposition tous les documents pertinents qui attestent de leurs efforts en matière de RSE, des politiques aux rapports, en passant par les études de cas.

#6 – Sous-estimer le processus de certification

La certification RSE est bien plus qu’une simple formalité ; elle est le reflet d’un engagement sérieux et sincère de l’entreprise envers une démarche responsable. Certains pensent à tort que le processus est simple et rapide. En réalité, cela nécessite une planification rigoureuse, une documentation complète et souvent des modifications des opérations existantes. Les entreprises qui négligent cette complexité peuvent rencontrer des obstacles inattendus, se voir demander des informations supplémentaires ou, dans le pire des cas, se voir refuser la certification.

#7 – Ne pas anticiper les délais et les coûts de labellisation

Tout comme n’importe quel projet d’envergure, la démarche de certification RSE nécessite une allocation budgétaire et une gestion du temps. Les entreprises qui n’anticipent pas les coûts associés – qu’il s’agisse des frais de certification, de la formation nécessaire ou des éventuels changements opérationnels – peuvent se retrouver face à des dépenses inattendues. De même, la sous-estimation des délais peut retarder d’autres projets stratégiques. Il est essentiel de considérer la certification comme un investissement, nécessitant à la fois du temps et des ressources.

#8 – Ne pas impliquer toutes les parties prenantes

La RSE, par définition, est une démarche globale. Elle ne doit pas être confinée à un département ou à un groupe restreint au sein de l’entreprise. Pour qu’une stratégie RSE soit efficace et crédible, l’ensemble des parties prenantes – employés, fournisseurs, partenaires, clients et même la communauté locale – doivent être impliqués et informés. Leur participation active est non seulement bénéfique pour la mise en œuvre des initiatives, mais aussi pour renforcer la crédibilité des actions de l’entreprise.

#9 – Négliger le suivi post-label

Un label RSE n’est pas un acquis permanent. Il nécessite un entretien et un suivi constants pour s’assurer que les critères sont toujours respectés. Beaucoup d’entreprises commettent l’erreur de considérer le label comme une fin en soi, relâchant ainsi leurs efforts une fois celui-ci obtenu. Or, la RSE est un engagement continu. Les normes évoluent, tout comme les attentes des parties prenantes. Les entreprises doivent donc rester proactives, évaluer régulièrement leurs actions et s’adapter aux nouvelles exigences.

#10 – Ignorer les retours et les feedbacks

Lors du processus de certification, les organismes émettent souvent des retours et des suggestions. Ces feedbacks, loin d’être des critiques négatives, sont des opportunités pour améliorer la démarche RSE de l’entreprise. Ignorer ces recommandations ou tarder à y répondre peut ralentir le processus de certification et diminuer les chances d’obtention du label. Il est crucial d’établir un dialogue ouvert avec l’organisme certificateur et de considérer ses retours comme des conseils précieux.